Guy de Maupassant

La nuit (cauchemar)

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Il est court ; j’en recommande grandement la lecture en lieu et place de ce résumé qu’était surtout pertinent lors de l’émission !

Le narrateur « aime la nuit avec passion », par opposition au jour qu’il déteste. Mais… « ce qu’on aime avec violence finit par vous tuer »…

Hier1, à la tombée de la nuit, le narrateur est sorti et a marché dans Paris. Dans le Bois de Boulogne, longtemps. Et de nouveau dans la ville, longtemps.

Il est 2h. Le narrateur n’a jamais vu une nuit si sombre. Les becs de gaz étaient tous éteints2. Il tente de rejoindre, difficilement dans la ville déserte et noire, les Halles3. Personne pour répondre à ses cris, aux sonnettes déclenchées avec obstination.

Les Halles étaient vides, mortes, noires4. Le narrateur se demande si la Seine coule encore.

Il n’entend pas le courant. Il y plonge son bras… « elle coulait… elle coulait… froide… froide… froide… presque gelée… presque tarie… presque morte. »

« Et je sentais bien que je n’aurais plus jamais la force de remonter… et que j’allais mourir là… moi aussi, de faim — de fatigue — et de froid. »


  1. « Donc hier — était-ce hier ? — oui, sans doute, à moins que ce ne soit auparavant, un autre jour, un autre mois, une autre année, — je ne sais pas. Ce doit être hier pourtant, puisque le jour ne s’est plus levé, puisque le soleil n’a pas reparu. Mais depuis quand la nuit dure-t-elle ? Depuis quand ?… Qui le dira ? qui le saura jamais ? »
  2. « Je sais qu’on les supprime de bonne heure, avant le jour, en cette saison, par économie ; mais le jour était encore loin, si loin de paraître ! »
  3. Au centre de Paris, près de la Seine.
  4. En temps normal, à l’époque, les Halles grouillent de vie la nuit, pour préparer l’immense marché couvert de la capitale, depuis déplacé à Rungis.